Après une semaine passée sur le grand plateau de Bellona, nous sommes remontés au nord pour explorer les récifs de Chesterfield.
Cette zone peu cartographiée est semée de pinacles coralliens remontant en subsurface et qui rendent la navigation périlleuse dés lors que l’on s’éloigne des routes connues.

Nous avons fait la rencontre d’un groupe de deux baleines adultes qui passaient longtemps sous l’eau et que nous avions donc repéré grâce aux souffles puissants émis à leur retour en surface. Après de longues apnées les baleines ont tendance à rester plus longtemps en surface pour respirer, une bonne occasion pour déployer une balise satellitaire sur leur dos…

Avec cet espoir, nous avons rapidement sauté dans le zodiac afin de les approcher et ça n’a pas manqué, nous avons réussi à poser une balise! Nous allons pouvoir, pour la première fois, suivre les déplacements d’une baleine sur les grands plateaux de Chesterfield et Bellona!
Les déplacements de cette baleine, surnommée Alis, peuvent être suivis sur un storymap.
Mais ce n’est pas tout, les deux enregistreurs acoustiques déployés à Bellona ont été récupérés et nous les avons redéployés sur le plateau de Chesterfield où ils vont rester quelques jours. Nous espérons ainsi pouvoir enregistrer les vocalises des mammifères marins et notamment les chants des baleines à bosse. Pour rappel, ce sont les mâles adultes qui émettent des chants longs et complexes pendant la saison de reproduction.
L’analyse de ces chants révèlera s’ils sont plus proches de ceux chantés en Australie ou de ceux entendus en Nouvelle-Calédonie.
Alors que les vents se lèvent, diminuant ainsi nos chances de détecter des cétacés en surface au milieu des vagues et de la houle, nos « oreilles » sous-marines sont à l’écoute…


Une réflexion sur “MARACAS’pas la tête! Des nouvelles des récifs du bout du monde”